Il était une fois...
"Il était une fois, un gentilhomme qui épousa en seconde noces, la plus hautaine et la plus fière des femmes qu'on eût jamais vu. Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le mari avait de son côté une jeune fille, mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple; elle tenait cela de sa mère, qui était la meilleure personne au monde. " Le mariage prononcé, le père de la jeune fille tomba gravement malade, et mourrut quelques mois plus tard, laissant alors sa douce enfant au soin de l'horrible belle-mère et de ses deux harpies de demi-soeurs. Très vite, la jeune fille douce et docile, devint sans s'en rendre compte, la servante dans sa propre maison. Madame de Treimaine l'affublait chaque jours de tâches toujours plus ingrates et difficiles. La jeune fille dut laisser sa chambre pour qu'Anastasie et Javotte cesse de se disputer en partageant la première. Obéïssante, la jeune fille se retrouva alors dans le grenier de l'immense batisse avec un vieux lit et a peine de quoi se réchauffer les soirs venteux. Certaines nuits, elle préféra dormir dans les cuisines, au sol, au coin du feu, mais, le matin en se réveillant, son visage couvert de suie provoqua les moqueries et railleries en tout genre de ses deux abominables soeurs. Cendrillon, un jeu de mot entre Cendre et souillon lui fut alors donné.
Une créature de cendre, voilà à quoi l'avait-on réduite. Cependant, le coeur de Cinderella restait pur. Elle aimait retrouver ses amis les souris Jack, Guzguz et Suzie. Mais aussi Pato le chien de la famille, qui a bien du mal à supporter le chat de la marâtre : Lucifer. Un jour, un grand bal fut organisé au palais royal en l'honneur du Prince Charmant, revenant du front victorieux. Le roi souhaitait que son fils rencontre une jeune femme et ne puisse l'épouser. Il convoqua alors au palais par une missive, toutes les jeunes femmes bonnes à marier du royaume. La nouvelle provoqua un vent de folie dans la maison de Cinderella. Les deux harpies étaient pour ainsi dire : hystériques, et Madame de Treimaine ne faisait rien pour les calmer. Cinderella invoqua son droit d'aller elle aussi au bal. La marâtre lui laissa sous entendre qu'elle pourrait s'y rendre à condition qu'elle ait fini toutes ses tâches ménagères et qu'elle ne trouve une robe à se mettre.
Bien entendu, les affreuses harpies s'amusèrent à accabler Cinderella de travail jusqu'au soir, l'empêchant ainsi de pouvoir se préparer pour ce grand évènement. Déçue, Cinderella regagnait son grenier où les souris et ses amis les oiseaux avaient une magnifique surprise pour elle. Ils avaient travaillé main dans la patte toute la journée pour lui confectionner une magnifique robe à partir d'une vieille robe de sa mère. Pleine de joie et d'espoir, Cinderella rejoignie ses soeurs et sa belle-mère afin de les accompagner au bal.
Verte de rage et de jalousie, les deux harpies entrèrent dans une colère noire et déchirèrent la robe de Cinderella jusqu'à ce qu'elle ne porte plus que des haillons. Les trois horribles bonnes femmes parties, Cendrillon couru jusqu'au puit, s'effondrant en larmes en jurant qu'elle ne croyait plus en rien. Mais un joli conte de fée comme celui-ci n'en serait pas vraiment un sans l'apparition de cette bonne vieille Marraine la bonne fée !
"Salagadou, la menchikabou, la Bibidi Babidi Bou, Mélangez tout çà, et vous aurez quoi ? Bibidi Babidi Bou ! Salagadou, la menchikabou, la Bibidi Babidi Bou. C'est de la magie ou je ne m'y connais pas ! Bibidi Babidi Bou !" En quelques coups de baguette magique, voici une citrouille transformée en carosse, Pato en valeureux vallet, le cheval en cocher et les quatre petites souris en magnifique étalons. Puis, après un dernier tour de magie, Cinderella se pare d'une magnifique et étincellante robe ainsi que de pantoufles de verre. Grâce au sort, personne au palais ne pourra la reconnaître pas même sa belle-mère et ses affreuses soeurs.
"Mais attention, aux douze coups de minuit, la magie s'évaporera et tout redeviendra comme avant."Cinderella se rend au bal, le Prince Charmant ennuyé de voir toutes ces jeunes femmes venues de tout le royaume défiler devant lui, finit par apercevoir Cendrillon au loin, perdue dans le palais. Il se redresse, la voit, et cours vers elle pour l'inviter à danser. La jeune femme vit alors un rêve éveillé en dansant avec le prince mais... les douzes coups de minuits ne sont pas loin, et alors que tous deux apprécient une promenade dans le chateau, Cendrillon doit s'enfuir avant que le charme ne soit rompu. Le Prince la poursuit, elle perd l'une de ses pantoufles et réussis à s'échapper malgré les gardes qui la poursuive jusqu'à l'extérieur du palais. Le charme rompu, ne reste qu'une seule pantoufle de verre à son pied qui ne s'est pas évaporée. Cinderella la garde précieusement en se rappelant chaque jour du regard du beau prince.
Le Prince profondément éperdu de la jeune femme, lance une grande mission dans tout le royaume. Chaque jeune femme devra essayer la pantoufle de verre égarée, celle à qui elle scierra parfaitement, sera épousée par le prince. La belle-mère de Cinderella comprenant que sa belle-fille, douce et bienveillante est la jeune femme du palais, l'enferme à double tour dans le grenier pour l'empêcher d'essayer la pantoufle. Alors que le Grand-Duc fait face aux deux harpies qui essaient par tous les moyens de faire entrer leurs gros pieds dans la sublime pantoufle, les souris Guzguz et Jack dérobent à la belle mère la clé du grenier et libère Cendrillon de sa prison. Alors que le Grand-duc s'apprête à partir, Cinderella parvient à le retenir à temps. Mais la marâtre, provoque la chute d'un vallet détenant la pantoufle qui se brise en mille morceaux. Heureusement, Cendrillon détient toujours la deuxième pantoufle et prouve ainsi à tout le royaume qu'elle est la jeune femme dont le prince est amoureux.
Ainsi, le mariage fut célébré et une grande fête dura plusieurs jours dans le royaume.
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants...
***
Enfin, c'est ce qui était prévu, au départ. Seulement, un beau matin... me voilà dans un appartement, modeste, certes plus confortable que le grenier mais bien moins somptueux que le palais. Il y a aussi ce chat, qui me fixe et viens se frotter à moi comme si j'étais sa maitresse. Bon dieu mais comment Lucifer a t'il atterri ici ? Et puis, se fut le choc quand je pu croiser un miroir. Mon dieu, certes les similitudes entre mon apparence actuelle et celle du conte étaient flagrantes mais... tout semblait si différent. Où était passé mes amis les souris ? Les oiseaux ? Où était mon doux Prince Charmant ? D'un tempéramment calme et réfléchit, je décidais de fouiller dans mes affaires. Je découvrais alors mes papiers d'identités. Cinderella Birds, j'étais visiblement résidente d'un royaume nommé : Los Angeles. En fouillant encore un peu, je trouvais la carte et le numéro d'un restaurant. Dans mon inspection, je tombais sur un drôle d'appareil, je le tournais dans tous les sens lorsqu'il se mit à vibrer et sonner. Je poussais un cri en le relâchant avant de voir le nom du restaurant s'afficher. Je décrochais et tombait sur une voix féminine agréable.
"Bon sang Cinderella tu vas bien ? Je m'inquiète ça fais une heure que tu aurais du commencer ton service !" Mon service ? Je n'avais aucune idée de ce qu'il se passait mais, étrangement, j'avais le pressentiment qu'il vallait mieux dans un premier temps que je joue le jeu. Dans l'urgence de la situation, je prétendais être malade et faire tout mon possible pour me sentir mieux rapidement.
Au fil des jours, j'allais de surprise en surprise, découvrant une ville immense, grouillant de monde et de technologie moderne et nouvelle. J'étais perdue entièrement jusqu'à ce qu'un autre coup de téléphone ne vienne à ma rescousse. Un ami à moi vraisemblablement. Inquiet de mon silence depuis plusieurs jours, il m'indiquait qu'il passerait dans la soirée pour me voir. Très vite, le jeune homme compris mon trouble et c'est alors que je décidais par la plus grande folie de lui révéler ce dont je me souvenais à présent. D'abord impressionné, il vérifia ma fièvre mais je n'étais pas en train de délirer ! J'avais besoin qu'il me croit et qu'il m'aide ! Aussi fou que cela puisse paraître, le jeune homme décida de croire à mon histoire et m'épaula chaque jours un peu plus pour me permettre de m'intégrer dans ce monde !