Il était une fois...
Le mal ne naît pas, il le devient... Je peux le confirmer bien plus qu'une autre personne. L'histoire de ma vie peut sembler abstraite pour certains et ma naissance remonte aussi loin que la création du monde... Ou du moins du premier des mondes, qui est aussi le monde où la magie est née. Il faut savoir que mon père était un homme d'ambition et d'envergure. Un Dieu... Un Titan même ! J'étais loin d'être le premier de ma fratrie et encore moins celui qu'on appréciait le plus. J'étais loin de la puissance de mon grand frère, Zeus. Moi, j'étais le second frère, pas bien imposant... J'étais au contraire plus faible que bien d'autres Dieux et j'ai dû me battre pour acquérir toute la force de mes pouvoirs.
J'avoue avoir eu de l'admiration pour mon frère un moment. Je vivais au jour le jour et je savais que nous avions une éternité de paix devant nous... Enfin... C'est ce que nous pensions. Notre père, Chronos assoiffé de pouvoir continua sa conquête des mondes au point d'en perdre la tête. Les mondes étaient en train de mourir, porté par une catastrophe sans nom. Zeus sentait qu'il devait intervenir, mais père n'écoutait guère, trop pris par sa soif de pouvoir qui le consumait petit à petit.
A cette époque très lointaine, j'avais encore confiance en mon grand frère. Je pris alors parti en le suivant sans hésiter. De là, de nombreux Dieux se sont joints à nous. Deux clans vinrent à se créer, sur deux générations: La guerre entre les Titans et les Dieux débuta. Pendant la guerre, j'avais l'impression d'avoir trouvé la splendeur que j'ai toujours cherché. Je répondais à l'appel de mon frère quand il le fallait. Tellement confiant et sûr de moi, que quand la fin de la guerre arriva, je pensais que nous allions former une alliance indestructible avec mon frère.
Hadès et Zeus, Dieux des mondes. Ca sonnait plutôt pas mal. Mon frère n'arrêtait pas de me dire que j'allais être récompensé... Je suis bien tombé de haut quand ce jour arriva car Zeus entendait gouverner seul. Il s'appropria tout le mérite de la victoire et de nouveau je vins à me sentir mis de côté.
J'étais encore et toujours le vilain petit canard après tout. Lors de la cérémonie de la victoire, Zeus pensa nous donner tous un titre pour ce nouveau fonctionnement des mondes. J'étais le dernier à recevoir mon dû. Peut être est-ce de la naïveté que de penser encore que mon frère allait me donner une belle récompense.
" Hadès, mon frère. Tu m'as épaulé durant les moments difficiles et c'est pour ca qu'aujourd'hui, tu recevras les "ombres brumeuses" et le contrôle du monde souterrain. Je te connais mon frère, je sais que ton empathie et ta sensibilité envers les autres aidera les mortels à faire leur deuil et au mieux passer de l'autre côté de la rive. "
Ce jour-là je vins à protester haut et fort. Sous le choc de ce que mon frère me refilait. Il aurait donc le droit à l'Olympe, la beauté des mondes et moi je me retrouvais six pieds sous terre à me coltiner le monde souterrain ? Mais que faire quand tu es seul contre tous. Car tout de suite, je dû me calmer sous peine de me retrouver noyé dans un affrontement que je ne pouvais pas gagner. C'est à contre coeur que je vins à récupérer ce que mon frère me donna. Mais intérieurement, je rageais au point de vouloir le voir disparaître.
La période qui s'en suivit, tout devint très morne et austère pour moi. J'étais dépité et je faisais ce nouveau "travail" à contre-coeur. Je n'étais pas encore l'être que je suis devenu aujourd'hui, mais les choses étaient en marche. Je nourrissait un dégoût profond pour Zeus et toute sa clique qui siégeaient fièrement sur l'Olympe. Profitant de la moindre occasion pour se la couler douce. Moi, je devais me coltiner les mortels qui venaient pleurer à ma porte à longueur de journée car ils désiraient plus que tout retourner sur terre. Chaque jour je devais faire face aux tourments des gens, tout celà combiné à cette haine qui ne faisait que croître, je finissais par changer petit à petit au point de ne plus être ce Dieu que mon cher frère parlait lors de la cérémonie de la victoire.
On me dénigrait de plus en plus parmi les Dieux, on ne m'invitait guère aux jouissances de Dyonisos. Je ne pouvais plus saquer ses Dieux sur le mont Olympe et je ne pouvais passer autant de temps dans ce monde mort. J'avais trouvé un nouveau jeu, et j'aimais passer du temps sur terre pour essayer de comprendre les mortels et leur envie si obstinée d'aimer la vie. Je cachais ma véritable identité, et j'avoue avoir eu diverses aventures avec de jeunes femmes dans ce simple intérêt de profiter de nombreux désirs charnels.
Puis j'en appris une belle. La naissance d'un enfant, celui de mon frère. J'étais bien entendu invité à cette petite fête qui me dégoûtait plus que tout. Je n'allais plus être, le second après mon frère mais là, j'en deviendrai le troisième. Une idée qui ne m'enchanta pas du tout.
A côté de celà, des rumeurs montaient jusqu'aux oreilles de mon frère, annonçant que je ne m'occupais pas aussi bien du monde souterrain. Mon impartialité de mes débuts me faisait défaut. Je jugeais moi-même qui je faisais passer ou non de l'autre côté. A vrai dire, à force d'entendre des plaintes toute la journée, je finissais par être agacé de certains énergumènes dont je préférais me débarrasser ou encore... leur faire vivre un enfers... Oui, c'est comme ca que cette expression est née.
On m'accueillit très froidement là haut. Visiblement, personne ne semblait me reconnaître. Je n'étais plus Hadès le petit frère de Zeus le bienveillant, mais un étranger que tout le monde craignait. Et ils pouvaient me craindre car aujourd'hui, j'avais une chose avec laquelle je pouvais attaquer Zeus: son enfant.
J'envoyais mes deux compères pour qu'ils s'occupent du rejeton. Qu'ils en fassent un mortel et qu'ils le tuent ensuite. C'était bien de proférer des menaces, mais passer à l'action, c'était bien mieux ! Mais tout ne se passa pas comme prévu, ils n'allèrent pas jusqu'au bout. La potion ne fut pas prise entièrement par le môme, ce qui le fit garder une partie de sa force divine, et qui plus est, ils ne l’éliminèrent pas. Hercule se retrouva sur terre parmi d'autres mortels. Ce fut quelque chose que je ne sut pas à l'instant T, sinon je ne pense pas que mon plan se serait passé de la même manière...
Quoi qu'il en soit, c'était la première partie de la suite de mon plan qui était de relâcher les Titans afin de les laisser faire ce qu'ils devaient faire initialement et ainsi regarder le petit monde de Zeus s'effondrer. Ca serait la fin de ce monde, et le début d'une nouvelle ère.
Entre temps, je continuais mon marché des âmes et fit un pacte avec une jeune femme. Son âme contre la vie de son fiancé. Malheureusement pour elle, l'homme décida de s'enfuir avec une autre créature. J'en profitais pour l'asservir totalement et faire d'elle mon esclave.
D'ailleurs... C'est elle qui finit par ramener le morceau concernant Hercule. Le gamin était visiblement encore en vie et pas tout à fait totalement mortel. De plus et visiblement, il s’adonnait au fait de redevenir un Dieu et siéger parmi les siens. Je ne vous raconte pas la façon dont j'ai accueillit la nouvelle... Malheureusement mes plans pour le contrer ne réussirent pas et malgré les monstres et autres défit que je vins à lui envoyer, il finissait par les vaincre.
Mais il me restait un dernier atout: Megara. Je vins à demander à la jeune mortelle de séduire notre cher Hercules, chose qui fut aisée car il semblait déjà épris d'elle. Mon plan était alors sur la bonne voix. Je proposais de libérer la jeune femme en échange de ses pouvoirs pendant 24h. Ce qui me permettrait de mettre mon autre plan à exécution. Celui de libérer les Titans. Je n'avais pas beaucoup de temps car il me fallait l'alignement parfait des planètes.
Le pacte fut signée, mais Megara fut alors blessée lors d'un affrontement avec le cyclope. Et comme la promesse était qu'elle devait rester seine et sauve, le pacte fut brisé. Hercules retrouva sa force et sa puissance. Il contra alors les Titans, les renfermant dans le Tartare.
Mais je gardais encore un petit avantage... Megara était morte avant la fin de cette histoire, et bien entendu, elle arriva aux portes de mon royaume. C'est donc un Hercule complètement abattu qui vint à moi pour récupérer la femme de sa vie. Il voulut offrir sa vie contre celle de la jeune femme.
Dans cette histoire je me suis bien fait avoir, car par cet acte d'amour sincère, Hercule qui se plongea dans le Styx pour récupérer l'âme de la jeune femme redonna son immortalité et son statut de dieu à Hercule. Il finit par m'envoyer moi dans le Styx où je vins à me faire happer par les âmes errantes...
WELCOME IN L.A.
Non tout ne s'est pas arrêté ici. Je me suis réveillé dans un grand lit de soie et en bonne compagnie. Je me suis alors rendu compte que mon visage de Dieu des enfers ne m'avait pas suivit. J'avais une apparence tout à fait humaine. Un visage que j'avais pu avoir avant que les enfers ne me détruisent complètement. Mais l'intérieur était toujours aussi dévasté. Pire... Je compris rapidement que j'étais devenu mortel ici. Est-ce un châtiment ? A vrai dire, j'ai plutôt la belle vie.
Patron d'une grande entreprise, et j'ai pas mal de bâtiments et lieux de fête en ville. Je me fiche un peu de quoi sera fait demain et je profite de la vie à 200%. J'ai de toute manière des larbins pour me faire le sale travail.
Il y a encore des choses que je ne sais pas. Visiblement, je couche avec la femme de mon frère quand il n'est pas là qui n'est autre que Hera elle même. J'ai essuyé plusieurs divorces. Mon père qui a été un coureur de jupon m'a fait pas mal de frères et de sœurs dans le coin. Mais visiblement, c'est à moi qu'il a fait la vie dure. Enfant battu, je n'en ai encore aucun souvenir. J'aurai eu une fille avec ces unions sans lendemain. Et visiblement, elle n'est pas heureuse de me voir. Comment l'en blâmer ? Mon alter égo de ce monde s'amuse qui plus est à utiliser ses contacts pour mener la vie dure à sa mère.
Je suis mêlé dans la mafia locale et le trafic de drogue et de prostitution derrière ma grande entreprise multi-nationale qui blanchit de l'argent.
Comment vous dire ? C'est une vie qui me ressemble... Mais attention à la casse.