J'avais retrouvé les deux amours de ma vie, Eric était le premier à avoir retrouvé ces souvenirs. Puis Melody suivi peut-être deux ou trois jours après. Et je ne me sentais plus vraiment seule face à la situation qui semble me dépasser. Mais j'avais rapidement prit le rythme de cette nouvelle vie, loin de celle du château et de ces privilèges dont nous avions. Ici, pas de chef Louis pour nous cuisiner les repas, pas de Grimsby devenant fou avec les bêtises de notre jeune adolescente, pas non plus de Polochon ou Sebastian nous rendant visite en bord de mer. Et malheureusement, ici Eric avait des parents, mais pas ceux portant le nom que nous connaissons. Il me semblait avoir encore mon père, le Roi Triton, mais nous n'avions pas encore retrouvé sa trace.

Après un week-end en famille bien mérité, et malgré mon astreinte qui m'avais obligée à m'absenter de temps à autre, voilà une nouvelle semaine qui commence. Un lundi matin comme un autre, je m'étais levée plus tôt pour préparer le petit déjeuner, dans l'espoir que nous puissions le prendre en famille jusqu'à ce que mon téléphone portable ne sonne, annonçant qu'aujourd'hui j'allais devoir faire des heures supplémentaires. Un rapide baiser à mon mari, et ma tendre enfant, ainsi qu'une caresse à notre Max des temps modernes rebaptisé Poséidon, et je me dirige déjà à ma voiture, mon café dans un thermos et prenant alors la route jusqu'à l'hôpital. Non, je ne suis pas médecin, ni infirmière, ni auxiliaire ou autre, mon métier s'exerce lui au sous sol, loin de la lumière extérieur. Je suis finalement fière d'être Thanatopractrice.

Un patient devait m'être amené, cause du décès ? Inconnue. Ils demandent une autopsie par la même occasion, et je ne perds pas de temps à me préparer. Je suis partie de la maison vêtue de noir, une jupe taille haute et un chemisier que j'avais glissé sous celle-ci. Je me devais toujours d'être habillée en circonstance, car c'était aussi parfois mon boulot d'aller récupérer les personnes défuntes à leur étage, au sein de l'hôpital. Ou d'accueillir les familles ramenant leurs défunts qui habitaient loin, pour procéder à l'enterrement ici proche de Los Angeles, alors pour les recevoir et en savoir un peu plus sur les habitudes de chacun, je suis obligée d'arborer une tenue de circonstance. Mais lors des embaumements je suis toujours équipé de ma fidèle blouse, et d'une sur-blouse lorsque mon collègue, mon cher médecin légiste Nick à besoin d'aide, ou de conseil. Je suis dans ce métier depuis bien neuf longues années apparemment, car aux trois ans de Melody j'ai souhaitais me lancer dans le monde du travail, profitant de ma majorité. Et il était facile de devenir Thanato à l'époque.

Une fois dans la pièce, je constate que je suis seule, et c'est moi qui habite le plus loin de l'hôpital, Nick devrait déjà être là, et la table d'examen prête pour l'arrivée du patient. Ni une ni deux, je m'affaire à la préparation tout en portant mon téléphone à l'oreille, et lorsque Nick décroche je remarque bien que je viens de le réveiller. « Salut la belle au bois dormant ! Ramènes tes fesses de suite au boulot, ou je viens moi-même te chercher, Nick ! » Je ne lui laisse même pas le temps de répondre que je raccroche pour pouvoir me concentrer sur ce que je fais, lorsque la sonnette d'arrivée retentit. J'accueille donc seule notre patient, et mon sang ne fait qu'un tour. C'est un enfant, suspicion de maltraitance ou de suicide, c'est à nous de juger. Je recouvre le corps d'un drap en attendant Nick, je fais les cent pas dans la pièce, jusqu'à entendre la porte s'ouvrir, je le fixe, surprise. « Enfin tu es là ! Enfile ta blouse et ta sur-blouse, on a du boulot ! »


@Nick Wilde & @Ariel d'Atlantis

Un grognement passe mes lèvres. Une grosse sonnerie se fait entendre dans la pièce et je bouge ma paume. Je tâtonne alors, fait tomber une lampe et récupère enfin mon portable. Je décroche et le porte à mon oreille. Je fronce les sourcils quand je ne reconnais pas la voix. Boulot ? Mais il est quelle heure ? J'allais ouvrir la bouche mais ça raccroche déjà.
J'ai le crâne qui me fait vraiment, mais alors vraiment souffrir. Mais ça bouge dans mon lit et je tourne déjà la tête vers le corps endormi. Oh putain ! Je me redresse d'un coup et quitte le lit. Pourquoi je suis à poil ? Et pourquoi j'ai pas de poil justement ?! Je fixe mes mains les yeux écarquillés. Merde, merde, merde. Je récupère ce que je juge être mes vêtements et après avoir ouvert trois portes, j'arrive dans une salle de bain. J'arrive devant le miroir, pose mes mains sur le lavabo et mes yeux s'écarquillent encore plus.

- Mais c'est quoi de ce bordel !

Je lève ma main gauche pour toucher ma joue et mon nez. Je touche ma tignasse et tourne la tête vers la droite pour voir un appareil perché à mon oreille.. Je suis humain, putain. Je cligne des yeux et ouvre le robinet pour pouvoir asperger mon visage d'eau. Je dois rêver, qu'est ce qui se passe. "Nick ?" Je hausse les sourcils avec lenteur. Et merde. "Nick, la brune vient de partir. t'es pas au boulot ?" Mais c'est qui, elle maintenant ? Je viens ouvrir la porte et tombe sur brune plus petite que moi. "Rude nuit à ce que je vois. Tu as des placards sous les yeux. Prends une douche et part pas sans manger." Hein ? Mais. Je la regarde surpris et je racle ma gorge.

- Qu'.. Ou.. Je dois aller où ?

La brune arque un sourcil et j'affiche un léger sourire, sourire emplit d'incertitude. Mon dieu, je sais pas quoi dire ou faire. C'est qui elle ! Elle se met finalement à rire. "Ce que tu peux être con quand tu t'y mets. A l'hôpital, tu sais. Là où tu travailles. Ariel a déjà dû t'appeler vu que tu es en retard. Joue pas trop avec les morts. Magne toi !" A l'hôpital ? Jouer avec les morts ? Je vais vomir. J'écarquille les yeux et referme la porte à clé. Je peux pas travailler à l'hôpital, moi ! La vache. Je prends une douche rapide, récupère un jean et un t-shirt. Ca suffira, je crois. J'enfile mes chaussures, récupère le portable et je sors déjà. "A toute, Nick!" Je ne sais même pas où c'est l'hôpital ! Je fais signe à un taxi après avoir regardé dans mon porte feuille. Je m'installe à l'arrière et récupère ma carte d'identité. Ouais.. c'est bien mon nom, mon prénom et mon âge... Je me penche vers la fenêtre pour regarder autour de la voiture. Ok, je comprends pas. Je paye la course et descend finalement. A peine entré qu'une femme à l'accueil me fait signe, je lève la main et suis les panneaux. Je pousse la porte et tombe sur une rousse, surprise de me voir. Je cligne des yeux et regarde autour de moi. Je travaille dans une morgue... L'odeur est affreuse. Putain, il y a un corps sur la table. Blouse et sur-blouse ?

- Il doit y avoir erreur, je peux pas travailler ici.

Je vois un casier et l'ouvre quand même. J'enfile ce qu'elle me dit et c'est d'un pas loin d'être assuré que je vais à côté d'elle. Mon dieu. Je regarde le draps puis la rousse. Non mais, je peux pas faire ça. C'est pas possible que je fasse ce genre de chose. Je regarde le draps se découvrir. Ah non mais non. Je regarde la rousse à nouveau et pointe le corps sans attendre.

- Tu te goures de personne, je sais pas faire ça moi !

Mais genre, pas du tout. Je dois l'ouvrir ? Mon dieu. J'ai déjà l'estomac qui beugle. Si je vomis pas.. Enfin, j'ai rien dans l'estomac de toute façon. Je glisse les doigts sur l'arrête de mon nez avant de frotter les cernes visibles sous mes yeux. Je comprends pas. Je vais me réveiller hein ? Je recule finalement et tape dans une autre table, manque de me casser la figure avant de me rattraper de justesse.

@Nick Wilde & @Ariel d'Atlantis

J'étais habituée au retard de Nick, surtout lorsqu'on nous appelle ainsi, soudainement, bien plus tôt que l'heure à laquelle nous commençons habituellement. Mais aujourd'hui, rien n'était comme d'habitude, moi-même je ne me sens pas comme chaque jours depuis un petit temps, mais je fais abstraction, et puis il y a un corps enfantin qui nous a été emmené pour une autopsie, suspicion de maltraitance, voir suicide. Vraiment, cette journée démarrait sur les chapeaux de roues. Mais lorsque le brun, du nom de Nick, apparu enfin dans la pièce, alors que je faisais les cent pas pour ne pas trop réfléchir à ce qui pouvait bien nous attendre sous le drap blanc avec lequel j'ai recouvert notre patiente du jour, je le presse un peu. Je ris tout de même lorsqu'il me dit qu'il doit y avoir erreur, et qu'il est impossible alors qu'il travaille dans ces lieux. « Nick s'il te plait, ne blague pas comme ça de bon matin ! »

Je le regarde, sourcils haussés, enfiler les blousses nécessaires pour que nous puissions faire notre boulot. Enfin, surtout le sien pour l'instant car le mien vient après. Je m'installe face à la table mortuaire lorsqu'il a presque fini, et une fois à mes côtés, alors qu'il ne semble pas rassuré, je commence a sérieusement douter. Bon, il ne semble pas vouloir prendre les devants, et je suis obligée de prendre le taureau par les cornes et de soulever moi-même le drap, dévoilant une enfant, de maximum dix ans. A vrai dire, je n'ai pas regardé le dossier plus que cela, et je déglutit lentement, manquant de m'étouffer lorsque Nick reprend la parole, m'assurant que je me trompe de personne, et qu'il ne peut tout bonnement pas faire cela. Je le regarde, fronçant lentement les sourcils. « Mais enfin, Nick ! Tu travailles ici depuis quoi, trois ans ? Quatre ? » Je me fige, et recouvre alors le corps du drap, croisant mes bras sous ma poitrine, faisant face à mon collègue. « Attends un peu... Tu t'es réveillé ce matin. Enfin, je t'ai réveillé ce matin, et tu ne savais pas du tout où tu te trouvais !? » Demandai-je sans plus attendre.

Je secoue alors ma tête, et pose mes mains sur ses épaules. « Ecoute, je vais répondre à toutes tes questions, mais avant toutes choses, on doit s'occuper de notre patiente. Tu verras, les gestes vont te venir naturellement, ne te poses pas trop de questions en attendant ! » Je me tourne, et attrape alors des gants, je tends un doublon au brun, et enfile déjà les miens, avant de retirer le drap. Son cou est violacé, mais le reste de son corps aussi. J'hésite un instant, et pose finalement mes mains sur son cou, traçant les marques présentes. J'attrape de ma main de libre son dossier et reprends déjà la parole. « Grace. Enfant de presque dix ans. Suspicion de maltraitance, po-possible suicide. Père visiblement alcoolique et mère junky... » Et voilà que maintenant, c'est moi qui me sens mal, rien que d'imaginer qu'une enfant au visage si doux ai connu la violence. Mon instinct de mère parle pour moi. Je regarde Nick, qui est soudainement pâle. « Si tu te sens mal, vise au moins la poubelle, s'il te plais ! » Je repose mon attention sur le corps de la petite, et inspecte tout. Je tends alors les formulaires à Nick, ainsi qu'un stylo sorti de ma blouse. « Note pour moi, s'il te plais. Traces de strangulation, bleus sur le torse. »

Je marque une pause, et d'une main tremblante je soulève le bas du drap pour voir l'état de son intimité. Je me retourne vers le brun, fuyant un peu son regard. « Violence sexuelle. » Je déglutit, et secoue la tête, avant de revenir à la charge. J'attrape les instruments qui me seront utiles et commence alors l'autopsie. Prenant le temps d'examiner chaque organes, comme nous le demande notre travaille. Mais quand je vais pour palper un poumon, j'entends clairement de l'eau, et je relâche tout. Je n'entends plus Nick et je me doute qu'il se sent mal, je le regarde, et hausse les sourcils. « Nick, si tu vomis, je vomis... Note. Présence d'eau dans les poumons. » Je recule un peu et lui laisse alors ma place. « A toi de faire les sutures, je t'ai déjà éviter de trifouiller là-dedans ! Tu peut le faire, tu vas y arriver ! »


@Nick Wilde & @Ariel d'Atlantis

Mais je ne blague pas! C'est bien ça le problème, bordel ! Je m'approche de la table après avoir enfilé ce qu'elle me demandait. Je vais être malade. C'est même sûr. Je recule, manque de me casser la figure contre la table dans mon dos. Elle me dit que je travaille ici depuis trois ou quatre ans. Haha mais non ! C'est pas moi ! Enfin si mais non. Elle recouvre l'enfant et je me tourne finalement, déjà légèrement livide.
Je tourne le visage dans sa direction quand elle ouvre à nouveau la bouche. Et j'écarquille les yeux quand elle semble enfin comprendre. Bordel, c'est qu'elle est intelligente, celle-là. A moins qu'elle ne vienne du même type d'endroit. De grandes chances, oui.

- Oui ! Exactement ! Je ne sais pas qui tu es ! Où je suis ni ce que je dois faire pour rentrer chez moi !

Ma voix s'élève déjà dans la pièce et rebondis sur les murs tant celle-ci s'avère relativement forte. Elle pose déjà ses mains sur mes épaules et je fronce les sourcils quand elle parle de patiente. Mais elle est morte ! C'est pas une patiente, c'est un cadavre ! Oh la nausée revient. Ne pas me poser trop de question, elle se fout de moi ! Elle se fiche de moi, c'est pas possible autrement.

- Non mais attend, oh je vais être malade.

Je grimace assez sérieusement et glisse déjà mes mains dans les gants qu'elle me donne. Elle dévoile encore le corps de la gamine et je ne sais pas si je suis dégoutté tout court ou horrifié parce que je vois. Je n'avais pas forcément prit le temps de regarder mais bordel, pourquoi faire autant de mal à un gosse ? Je lève les yeux vers Ariel quand elle lit le dossier. Je pince mes lèvres entre elle et ajoute.

- Pourquoi faire autant de mal à un gosse...

Je n'attends pas de réponse. C'est une simple constatation. Je suis pâle comme un cachet d'aspirine et je ravale l'excédent de salive que je sens déjà monter dans ma gorge. Parce que je sais très bien où on va avec un tel bordel. Réellement. Vise la poubelle. Je lève mon pouce et racle ma gorge. Je prend le formulaire pour noter ce qu'elle me dit. Strangulation, bleus. Je hausse un peu les sourcils quand elle me parle de violence sexuelle. Je vais être malade. Je dégluties encore et continue de noter. Mais je hausse encore les sourcils quand elle récupère des instruments. Non, non. Non, non. Je n'arriverais pas à regarder tout ça ! Je deviens de plus en plus pâle au fur et à mesure qu'elle ouvre le corps. Et quand elle touche le poumon, je n'entends même pas ce qu'Ariel me dit parce que je dépose tout sur la table d'à côté avant de rendre le contenu de mon estomac dans la poubelle d'à côté. Je n'ai pas mangé. Alors autant dire que je n'ai que du liquide dans l'estomac et la douleur que je ressens est sans pareil. Je crois que j'ai du picoler la veille en plus de ça. Tout ça pour dire que je ne me sens pas bien du tout.
Je met un bon moment, probablement dix minutes avant que mes réflexes ne cessent de tenter de rejeter ce que je n'ai plus dans l'estomac. Je respire avec force, la tête sur mon avant bras. Super, je dois refermer en plus de ça.

- J'ai fais quoi pour me retrouver dans une merde pareille.

Je me redresse finalement. Fort heureusement, je n'ai aucune tâche sur moi. Je glisse la paume dans l'une des poches et récupère un paquet de chewing gum. Pourquoi j'ai ça là ? Boh, j'en avale un et c'est avec une grimace implanté sur mon visage que je me rapproche du corps. Je respire avec force. Je n'ai plus rien dans l'estomac alors.. ça devrait aller hein ? Ouais.. Non. J'ai encore un réflexe et je fini par tousser.

- Je recouds mais tu réponds à mes questions, toi ! Qui t'es déjà ?

Je récupère les instruments et commence à refermer petit à petit toutes les ouvertures qu'elle a pu faire. Je m'arrête toutes les deux secondes quasiment pour pouvoir respirer profondément. Autant dire que je reste constamment blanc et que j'y resterais jusqu'à ce que je sois sorti de ce putain d'hôpital.

- Et je fais quoi ici, moi ? Pourquoi je suis ici ?

Je sais en tout cas que je refuse de manger quoi que ce soit tant que je suis ici dans ce putain d'hôpital. Je glisse les doigts sur l'arrête de mon nez et recouvre encore le corps une fois les sutures faites. Je ne me sens vraiment pas bien. Je retire les gants, les jettes et je rejoins déjà le lavabo pour asperger mon visage.

@Nick Wilde & @Ariel d'Atlantis

Nous sommes tout les deux choqués, déjà parce que nous avons là une enfant ayant subit des violences, et même si nous devons définir si c'était bien cela ou non, par respect pour la procédure, tout le monde a dû voir que ça ne doit être qu'un homicide. Et quand j'entends sa question, je secoue mon visage, parce que mes pensées sont tournées uniquement vers mon adolescente à la maison, ma douce Melody. Je ne supporterais pas qu'on lui fasse ainsi du mal, encore moins si cela vient des parents, je ne comprendrais définitivement pas pourquoi. Mais le travail doit être fait, et je vois bien que Nick n'est pas apte à faire ce qui est censé être son travail, mais je lui demande tout de même de viser la poubelle si il se sent mal, et en simple réponse, il lève son pouce, et ça me suffit. Je m'occupe de lui énumérer les blessures voyantes sur l'extérieur de son corps, strangulation, hématome, et même violence sexuelle. Je n'oses pas imaginer ce qu'à dû subir cette enfant, pour finir par connaître une fin si horrible.

Je m'attaque alors à l'autopsie, et je vous jure que Nick a de la chance que j'ai l'estomac bien accroché, et malgré le fait que j'ai en face de moi une enfant qui pourrait être la mienne. Mais quand j'attrape le poumon, constatant qu'il est rempli d'eau, je le relâche aussitôt avant même de vérifier le second, et annonce alors à mon collègue ce qu'il en est, mais effectivement, il est aussi pâle que la mort, autant qu'on se le dise. Et il ne tarde pas à rendre ce qu'il ne semble pas avoir dans l'estomac, et je suis prise de nausées, je retire mes gants et pose l'une de mes mains sur ma bouche, lui tournant le dos quelques secondes, le temps que ça me passe. Et j'attends simplement un signe de survie du brun, alors que je lui demande de refermer les entailles que j'ai moi-même faites. Et sa phrase m'arrache un léger sourire, je dois l'avouer, je ne peux d'ailleurs pas m'empêcher de répondre à cela. « T'inquiète pas, on s'y habitue, j'ai fais une drôle de tête moi aussi quand j'ai découvert mon métier ici ! » Je le regarde faire, et quand je le voit sortir les chewing-gum de sa poche, un léger rire passe mes lèvres, je me retiens de lui dire les raisons de ces trucs là dans sa poche, parce que sinon, on va finir par vomir tout les deux. Car, dans certaines affaires, quand on nous ramène un patient ayant passé beaucoup trop de temps sous l'eau, l'odeur est... Indescriptible. Il s'approche du corps, et je le voit avoir un mauvais réflexe, et je tend mon index vers lui, comme pour le menacer, on va finir a deux la tête dans la poubelle !

Il reprend la parole et me demande de répondre à ses questions, je hoche la tête, préparant les instruments en parallèles pour l'embaumement. « Je m'appelle Ariel Madsen, mon nom de jeune fille est d'Atlantis. » Je redresse alors mes cheveux dans un chignon fait grossièrement, mais j'observe tout de même Nick qui reste bien pâle, et je grimace à chaque fois qu'il respire avec force. Une fois mes instruments prêts, je tire l'un des tabouret a roulettes et m'installe dessus, en face de lui lorsqu'il reprend la parole. Je vais essayer de lui expliquer cela le plus simplement possible. « Je ne sais pas trop pourquoi on se retrouve ici, Nick. Mais, il y a quelques semaines, enfin, plutôt mois maintenant, j'étais invitée a une réception et... » Je pince mes lèvres, relevant mes yeux bleus vers son visage. « J'ai vu ma vie, mes souvenirs, là, sur un écran. Nous sommes le fruit de l'imagination d'un homme, appelé Walt Disney. J'ai même les films racontant ma vie à la maison ! » Je le laisse rejoindre le lavabo pour passer son visage sous l'eau, pendant que je soulage la rigidité cadavérique des bras et des jambes, avant de pratiquer à une petite incision à sa clavicule droite, là où passe les artères majeures, la carotide et la jugulaire. J'insère dans la première une canule pour injecter le formaldéhyde, et dans la seconde de quoi drainer le sang qui sera ainsi remplacé. J'allume la machine m'aidant à faire cela, pendant que je commence le massages des membres de cette pauvre enfant.

Mes gestes sont doux, alors que mon regard est plus triste, mes prunelles brillent plus je regarde cette petite Grace, qui n'a pas dû avoir une vie facile et je dois avouer que mon coeur de maman saigne. « Nick, j'étais une sirène, mon père est le Roi des océans, Triton. Mon mari et ma fille sont là avec moi, et même si pour l'instant seulement Eric a retrouvé la mémoire de notre ancienne vie, saches que tu n'es pas seul. » Une fois cette procédure faire, je lave le corps, avec soin, et en respectant autant que possible ce petit ange parti trop tôt. Je lui lave les cheveux, et demande alors à Nick de nettoyer ses ongles. « Je vais m'assurer que tu ne sois pas seul ici le temps que tu t'y habitue, je te le promet. » Une fois les cheveux séchés, je masse même son visage. Une étape qui sert à détendre l'expression du patient, et au vu de la conclusion que j'ai dans mon esprit, je ne pense pas qu'elle ai eut une mort agréable. « Peux-tu noter sur le dossier, conclusion de l'autopsie, homicide. » Je me force à sourire, et cela se voit clairement, mon visage est bien trop expressif. Je tresse les cheveux de la patiente, et la recouvre du drap, avant de retirer les freins de la table d'embaumement, et de donner de l'élan à celle-ci pour la placer dans une chambre froide. Je ne peux procéder à l'habillement, l'esthétique tout ça sans le rapport de police. Je reviens dans la salle et regarde l'heure, il c'est tout de même écoulé une bonne heure et demi avec mes procédures. « Ecoute, si tu veux, on peut aller prendre un petit déjeuner dans un bar par loin, avant de revenir pour commencer notre vraie journée de boulot. Ca te vas ? »


@Nick Wilde & @Ariel d'Atlantis

J'écoute ce que me dit Ariel. Parce qu'elle a l'air d'être la personne la plus censé dans l'immédiat. Enfin, je n'avais pas d'autres choix puisque la brune dans mon lit, je ne lui ai pas parlé et celle qui avait l'air d'être ma soeur n'étaient pas non plus bien bavarde à l'origine. Alors... Ouais, je vais l'écouter, elle. Ariel Madsen, alors. Atlantis. Ok, c'est un nom de famille hyper chelou mais qui suis-je pour juger, hein ?
J'essaye de m'appliquer mais j'avoue qu'au fur et à mesure, ça semble venir un peu tout seul. Même si mes réflexes buccaux sont toujours bien présents.
Je quitte la table pour rejoindre le lavabo et essayer de me contrôler un peu. Bon, pas de perte de connaissance en vue pour l'instant. Je respire lentement.

- Attends, attend. T'es en train de me dire qu'on a été créé de toutes pièces ? Sans vouloir te vexer, c'est complètement... tordu ! Pourquoi nous créer et nous faire venir ici ? Je suis pas un humain moi ! Je suis un renard ! J'ai un pelage sublime, un cul magnifique et je me retrouve comme ça ! Bon ok, je me sens tout aussi beau qu'avant mais tu m'as compris.

J'aurai pu tomber sur un physique bien moins avantageux que celui que je me trimbale, je ne peux pas dire le contraire. Je reviens finalement m'asseoir, à bonne distance du corps et d'Ariel. La machine me dégoûte, le corps me dégoûte. Tout me dégoûte ici, bordel. Mais je vois bien que c'est un peu éprouvant pour Ariel. Parce que son regard est facilement compréhensible.

- Ta famille est là ? Ca veut dire que Judy pourrait être ici aussi ? C'est ma partenaire, enfin.. c'était ? Je ne sais plus trop. Quand j'étais dans la police, dans mon monde.

Je me rends confus tout seul. Mais si Judy est là, il faudrait que je la retrouve! Pas la laisser dans cette merde toute seule non plus. Je me redresse alors quand Ariel me demande de faire les ongles. Je rapproche alors la chaise et repose les yeux sur le visage de la gamine. C'est vraiment... compliqué. Je m'occupe des ongles tout en hochant la tête.

- Je ne suis pas vraiment seul, apparemment la petite soeur de. Enfin, ma petite soeur habite avec moi d'après ce que j'ai compris. Et les parents appellent souvent vu le nombre de truc que je vois dans le portable.

Forcément, j'ai un peu fouillé pour pouvoir avoir des informations. Parce que je me suis quand même retrouvé ici sans trop savoir. Je fini par reposer les mains de la jeune fille sur la table et me redresse finalement. Je prends le dossier pour écrire et ajoute déjà.

- Je pense que même sans l'autopsie, c'était visible...

Je laisse Ariel s'occuper de prendre la table et je repose le dossier sur le côté. Je respire avec lenteur et fais me laver les mains. Ca va déjà mieux sans le sang et la vue d'un corps mort à côté de moi. Je lève la tête vers Ariel quand elle me propose de déjeuner. Et mon estomac, bien que largement chamboulé par tout se bordel, cri pas mal famine. Je ne peux pas dire le contraire. Je hoche alors la tête avec force.

- J'ai pas mangé ce matin et je crois que je me suis pris une cuite sévère hier soir alors, s'il te plait. Ariel. Nourris moi !

A dire vrai, je me conduis parfois comme un gosse. Mais là, j'avoue que j'ai pas mal faim. Mais je ne connais pas les environs alors il faudra qu'elle me guide un peu. Je me débarrasse sans attendre de la blouse et sur-blouse que je porte avant de la ranger dans le casier.

- Tu passes devant ? Je connais pas l'endroit ici... Déjà un miracle que je sois arrivé ici en un seul morceau.

@Nick Wilde & @Ariel d'Atlantis

Et voilà que je passe pour une folle sans grand étonnement, au vu de la réaction du brun. Nous sommes crée de toute pièce, ou du moins nos souvenirs semble-t-il. Mais je ne peux m'empêcher de rire quand il me dit être un renard, au pelage rougeoyant d'une splendeur sans nom, et même avec un cul indescriptible de ce qu'il me dis. Je vois que chasser le naturel et celui-ci revient au galop, parce que le Nick de la veille disait exactement la même chose bizarrement. Je ne répondrais pas à cela, parce que je pense que le petit rire ayant passé la barrière de mes lèvres suffit. Et malgré le rire, mon regard lui ne change pas, j'ai bien du mal à ne pas me sentir mal en tant que mère face à une enfant ayant subit de telles atrocités. Et je vois bien la lueur dans son regard quand je parle de ma famille, alors qu'il me demande si la mienne est présente, je lui fais signe que je répondrais à ses questions plus tard, mais je continu de l'écouter avec attention. Et lui aussi, à un regard en disant long sur le fond de sa pensée quant à notre patiente. Au moins, il a pu fouiller un minimum dans son téléphone pour voir ce qu'il en est. Mais moi et ma bonté sans limite, je lui promet quand même d'être là pour lui le temps qu'il s'habitue à tout ce nouveau monde. Parce qu'au fond, j'aurai aimé moi-même être accompagnée pour cela, et jamais de toute ma vie entière je ne me suis sentie aussi seule, je dois l'avouer. Je lui demande alors de noter la conclusion de l'autopsie, et il n'a pas tord, c'était visible, mais c'est notre métier, prouver cela même si tout nous indique qu'un homicide a bien eut lieu.

Après avoir installer cette pauvre enfant dans une chambre mortuaire tenue à une température plus que froide, je propose alors a Nick d'aller prendre un petit déjeuner dans un bar pas trop loin de l'hôpital, et sa réponse m'arrache un léger rire, je secoue mon visage et ajoute alors « Nick, le toi d'hier m'avais prévenue que tu allais te prendre la cuite du siècle. Aller viens, je t'invite grand fou. » Et vous savez quoi ? Aux chiottes la galanterie entre nous, si mon cher époux lui tient à un minimum de courtoisie, au boulot, je n'en fais aucune, et encore moins quand je vois bien qu'il n'était pas du tout du milieu. « Je vais te nourrir grand fou, t'en fais pas ! » Dis-je en lui donnant un léger coup de coude dans le bras, avant de lui faire signe de me suivre. Je retire tout de même ma tenue, blouse délaissée sur le tabouret, et surblouse en boule direction la poubelle. Je lui emboîte le pas, et pour seul bruit alors que nous quittons l'étage inférieur d'un silence religion, nous n'entendons que mes escarpins dont le talon claque au sol. Je relâche ma chevelure, et une fois à l'extérieur de l'hôpital, je tourne mon visage vers le brun. « Un renard alors, hein ? » Je lui souris avant de reprendre. « Un renard, policier. C'est sûrement pour ça que tu t'entends si bien avec mon mari, Eric. Il est capitaine de police ici. »

Nous entrons dans le bar à quelques mètres de là, je commande un simple café pour moi, et un p'tit dej de compétition pour Nick, et si ses goûts sont les mêmes que la veille, je suis certaine de taper dans le mille. Je nous installe dans un coin au calme, me glissant sur la banquette, avant de croiser mes jambes, ajustant ma jupe pour ne pas qu'elle se froisse. « Alors, pour répondre à tes questions, oui, ma famille est là mais nous ne récupérons pas tous nos souvenirs en même temps. Eric est le seul a se souvenir de notre vie d'avant. Melody, ma fille, n'en a aucun. » On nous apporte notre commande, et je souris au serveur, en lui faisant un signe de tête pour le remercier, avant de reprendre. « Mais si tu ne vis pas seul, c'est déjà bien. Parce que tu sais, être seul face à ça, y a de quoi devenir fou. J'ai bien cru le devenir moi-même avant que Eric un beau matin ne retrouve ses souvenirs ! » Je bois une gorgée de mon café, et tapote sa main en me penchant sur la table. « Alors quoi qu'il arrive, si tu as un soucis, appelle moi, de jour comme de nuit ! » Je porte ma main devant ma bouche pour étouffer un bâillement, avant de reprendre. « Tu m'as parlé d'une Judy ? Tu sais que c'est une femme policier qui travaille sous les ordres d'Eric. » Un sourire malicieux se glisse alors sur mes commissures et je ne peux m'empêcher de le charrier. « Et je vois bien tes yeux de merlan frit quand elle vient avec lui pour nous déposer des patients ! Nick, c'est elle ! Bon, sans ses souvenirs. Mais elle est là ta Judy ! » Je pouffe de rire, avant d'ajouter. « Pardon, je fais des allusions sur des poissons cuits, alors que je suis moi-même une sirène dans mon ancienne vie... C'est ironique quand même ! »


@Nick Wilde & @Ariel d'Atlantis

Ah, j'avais prévenu que j'allais me prendre une cuite. Mais pourquoi ? Surtout si je dois travailler le lendemain ? Je suis con ou juste con ? Parce que bon, faut être idiot pour se bourrer la gueule en plein milieu de la semaine. Même moi, je le sais. Mais apparemment, pas mon autre moi.

- Ça explique aussi la blonde dans mon lit....

Je glisse les mains sur mon visage pour frotter lentement celui-ci. Bon. On va oublier ce truc. De toute façon, je ne m'en souviens pas. Alors, autant éviter de chercher plus loin. Ariel dit qu'elle va me nourrir et je n'empêche pas le sourire content de se poser sur mon visage. J'ai faim. Après m'être débarrassé des blouses, je suis Ariel dans les couloirs. Il n'y a pas grand monde et je met ça sur le fait que nous sommes dans la partie la moins... sympathique. Déjà qu'un hôpital est loin d'être un endroit où on se fend la poire. Mais ici...
On sort déjà de l'hôpital et je prends une profonde inspiration. C'est quand même meilleur comme air à respirer. Je baisse les yeux vers la rousse quand elle revient sur mes propos de tout à l'heure.

- Yep. Un renard roux. Ah ouais ? Bah j'ai pas toujours été dans la police. J'étais escrocs avant. Puis Judy m'a obligé à l'aider et puis, finalement, j'ai viré de bord.

Parce qu'au final, si Judy n'avait pas été là, j'aurai continué jusqu'à ne plus m'arrêter. C'était simple. Mais finalement, je ne suis pas mécontent d'avoir pu devenir son partenaire. Je la suis dans le bar et m'installe déjà. Pas besoin de commander puisqu'elle le fait déjà pour moi. De toute façon, je pourrais manger n'importe quoi.

- Je suis incapable de comprendre vraiment ce qui se passe ici...

Pour moi, ça n'a absolument aucun sens. Cette histoire de création, d'histoire. Je ne comprends pas. Et mon cerveau fatigué ne comprendra rien pour l'instant, de toute façon. La nourriture arrive et mes yeux se fond plus ronds, mon sourire s'agrandit.

- C'est le paradis, bordel.

Je parle de la nourriture devant moi, bien évidemment. Je glisse la main sur la fourchette pour commencer à manger. Hyper impoli de commencer mais je m'en fiche. J'ai trop faim. Et j'aimerai retirer la sensation de vide de mon estomac suite à mon renvoi d'alcool d'il y a quelques temps. Je lève les yeux vers Ariel. Ouais, je ne vis pas seul mais je n'ai rien à dire. Je ne les connais pas moi. Ce n'est pas comme si je pouvais m'en faire des proches d'un coup.

-Bah.. Je suis fils unique, d'origine. Donc, je ne comprends pas comment je peux avoir une soeur ici.... Mais, je suis content pour toi, que tu ais pu retrouver ton mari.

Mais, je ne sais pas la relation que j'ai avec la soeur. Est-ce qu'elle est bonne ? De toute évidence, oui. Puisqu'elle n'habiterait pas chez moi si ce n'était pas le cas. Je devrais lui parler un peu mais si je raconte une connerie, j'aurai l'air bien con. Je glisse ma main droite sur l'appareil à mon oreille et soupire finalement. Aucune idée d'à quoi sert ce truc mais je suppose que je dois le garder.

-Tu sais à quoi sert ce truc ?

Je tourne ma tête pour montrer l'appareil à mon oreille. Il se passe quoi si je le retire ? Je repose ma paume sur la table pour continuer de manger. Elle revient Judy et je hausse les sourcils. Ah ouais ? Elle aurait pas changé de métier comme moi, alors ? Tant mieux. Parce que c'est un métier qu'elle aime. Je l'ai bien vu. Je quitte son visage des yeux et racle ma gorge.

-Je ne vois pas de quoi tu parles...

Je ne me souviens pas. Alors, je ne peux pas dire que je me souviens d'une Judy qui vient à la morgue de temps à autre. Alors... Elle pouffe de rire et je n'avais même pas remarqué la blague idiote sur les poissons. Mais, j'avoue. Maintenant qu'elle en parle, c'est bizarre. Alors, je me met simplement à rire et agite la tête de droite à gauche.

-Et... je connais cette Judy ici ? Je lui ai déjà parlé ?

Non parce que si j'ai déjà une relation amicale avec elle, ça pourrait s'avérer un peu plus facile. Mais la réponse est non. Ici, j'ai plutôt tendance à fermer la bouche et à la fixer. Ce qui est sûrement creepy.

-Est-ce que tu sais des choses sur moi ? J'ai bien du te parler en trois ans ?

@Nick Wilde & @Ariel d'Atlantis

T'es là, Ariel, écoutant Nick te parler de son ancien métier. Tu le redécouvre, parce qu'il est ton collègue depuis trois ans, bien que cela ne fasse que quelques semaines que tu as émergé dans ce monde aux antipodes du tiens. Mais tes souvenirs se mêlent aux tiens, et c'est parfois compliqué de gérer tout ça, tu y trouve parfois une certaine fatigue. Mais t'es pas du genre à baisser les bras, loin de là, t'es une battante, et tu puises ta force dans ta famille, les moments de bonheur incommensurable que tu vis. Même si les souvenirs ne sont pas présents, le coeur d'une maman est suffisamment gros pour se ressourcer qu'importe la manière. Un ancien escroc, devenu policier, quelle ironie tu ne trouves pas ? Mais aujourd'hui, il est médecin légiste et ce métier ne semble pas lui sied, pourtant... Heureusement pour lui, tu n'es pas la pire collègue au monde, et face à ses difficultés tu mettras tout en oeuvre pour l'épauler. Parce qu'il est aussi perdu que tu l'as été rouquine, tu le sais, t'as vécu une arrivée douloureuse ici, abandonnée, seule au monde. La seule chose qui le rassure à l'instant T, c'est la nourriture, et qu'il soit un renard roux ou non, il ne change pas. Son amour de la bouffe le perdra, t'en es certaine.

Mais alors que tu parles famille, il t'avoue finalement être fils unique dans son... Son dessin animé d'origine, sa véritable vie. Parce que oui, tu as encore l'impression de prendre possession de la vie d'une autre, t'es une princesse, devenue Reine de base. Pas une thanatopractrice. Il ne comprend pas comment il peut posséder une soeur dans cette nouvelle vie qu'il découvre plutôt brutalement. T'as pas été d'une grande finesse, mais en même temps c'est pas ton truc à toi de tourner autour du pot. Madame Madsen, t'es une femme de poigne et tu sais ce qu'il faut faire en priorité, même si la santé, le mental et tout autre ne suit pas. « Hé bien, ici tu avais déjà une vie avant de recouvrir tes souvenirs. Je sais, c'est bizarre, et avec le temps t'auras des flash qui vont te parvenir. » Tu souris doucement, afin de le rassurer. Mais aussi parce qu'il glisse sa main sur l'appareil auditif à son oreille, outch, c'était sûr qu'il ne devait pas souffrir d'où il vient. Alors quand il te demande à quoi sert ledit objet, tu avales une nouvelle gorgée de café avant de reprendre la parole. « Tu souffres d'hyperacousie Nick. Sans ça, ton ouïe est surdéveloppée. Ca t'aides à ne pas souffrir le martyr quoi. » Dis-tu simplement en haussant les épaules, le mettant tout de même en garde, le pointant de ton index vengeur. « Ne t'avises surtout pas de le retirer, je te vois venir, tu risquerais d'entendre une mouche péter ! »

Mais quand tu entames le sujet Judy, il est mal à l'aise le Wilde, il n'ose même plus te regarder droit dans les yeux ! Ca te fais doucement rire, parce que t'étais aussi timide que ça par le passé avec Eric, bien que la malice t'ai pas mal aidée Ariel. Mais très vite il te demande si il connait bien cette mystérieuse jeune femme, bien qu'absolument connu visiblement. Tu vois bien les jeux de regards entre eux, t'es absolument certaine qu'un jour l'un ou l'autre va craquer, parce qu'ils sont comme ça, autant Nick que Judy. Eux aussi sont pleins de malices, c'est adorable. « Bien évidemment que tu la connait ! Vous vous connaissez aussi, mais je pense que tes aventures d'un soir là... Ca la bloque un peu Nick. » Mais rapidement, il te demande rapidement ce que tu connais sur sa vie, ici bien évidemment, et t'as des flash par moment, tu vois bien, et puis ces dernières semaines il t'as confié des choses mais il n'est sûrement pas prêt pour tout entendre. Tu vas lui apporter les informations pour qu'il puisse faire la lumière sur cette nouvelle vie qui s'offre à lui. « Oh oui, ça me reviens par flash. Ta soeur s'appelle Sarah, elle a vingt-neuf ans, et vit à ta charge parce qu'elle a reprit ses études. Ta mère est institutrice, et ton père n'est plus de ce monde. » Tu pinces tes lèvres, parce que cela te mets mal à l'aise la sirène. Tu as un pincement en coeur de lui dire de telles choses. « Je suis désolée, je devrais peut-être prendre des pincettes... » Tu tapotes sa main avant de t'adosser sur ta chaise. « Ici, t'es un véritable coureur de jupons, tu passes tes week-end à faire la fête, et rassures-toi, tu n'as aucun enfants. »

Tu bois une nouvelle gorgée de café qui passe mal, tu grimaces sous la remontée acide qui se profile. Tu secoues un peu la tête, en faisant signe à Nick que ça va, tu t'en persuades même mais passons, Ari. « D'ailleurs, cela fait dix ans que tu es célibataire, mais vu comment tu dévores Judy des yeux, je comprends... Et me sors pas ton je vois pas de quoi tu parles, tu te confies énormément à moi ! » Tu ris doucement, en tirant sur la manche de ton chemisée, t'as un petit frisson qui t'envahit soudainement. « Par le passé, tu as été relié à un gang pour te faire de l'argent facilement. Mais c'est derrière toi donc n'y pense pas trop. Tu as peur des muselières aussi, en étant un renard c'est compréhensible. » Tu hausses les épaules, replaçant une mèche flamboyante derrière ton oreille. « Et ton hyperacousie... C'est tout ce que je peux te dire sur toi Nick. » T'aimerais lui apporter plus de réponses, même si t'as déjà fait beaucoup, mais t'es attendrie par son arrivée. Et puis, t'es certaine que petit à petit vous allez vous entendre, bien plus qu'à l'origine, même si votre travail est compliqué. « Bon après, on est que tout le deux, tu es le seul médecin légiste et je suis la seule thanato. Donc nos horaires sont... Rudes. » Tu grimaces comme si on te faisais mal, tu termine d'ailleurs ton café à la suite de ça, ne touchant à rien se trouvant sur la table. « J'essayerais de ne pas trop te demander d'aide au début, le temps que tu t'y fasses. Je ferai des heures en plus mais je suis plus à ça près tu sais ! »



@Nick Wilde & @Ariel d'Atlantis