Emplit de rage et de désespoir, Jim était essoufflé, il était comme…Perdu, témoignait ses yeux bleus vitreux et pénétrant.
Il ressemblait à un petit être perdu et désemparé, bien qu’envahit d’une rage incertaine dans le blanc de ces yeux, et les petites gouttes de sang coulantes de son poignet en témoignaient.
Alors que son esprit s’embrumait davantage lorsqu’il tenta de se le vider, une voix féminine le fit sursauter.
Il plissa les yeux, devant lui, se trouver une jeune femme aux cheveux blonds, vraisemblablement un peu plus âgé que lui.
Cette présence, lui fit remarquer qu’il avait, peut-être un peu dépassé les bornes.
Dans cette vie, il ne pouvait pas être lui-même.
Cette jeune femme, il ne pouvait guère lui confier ses maux, elle le prendrait pour une folle.
Au début, cette dernière ne semblait pas être aimable, ou plutôt, les hurlements de Jim l’avait dérangeait, ce qu’il pouvait comprendre, en soi. Mais le ton de cette dernière se ravisa lorsqu’elle aperçut du sang sur la main du jeune homme, résultat d’une perte de sang-froid.
Jim soupira alors en baissant le regard.

« Non, c’est moi qui m’excuse, désolé. »

Jim fouina alors dans son sac afin d’y trouver un bout de mouchoir et l’enrouler autour de sa main. Ce n’était pas vraiment grave, pour lui, quelques bout de verre, lui qui avait été brûlé par un moteur enflammé, égratigné en tombant contre une falaise de plusieurs mètres, non, ce n’était vraiment rien.
Le jeune homme vint à s’appuyer contre une bâtisse de la maison abandonnée, regardant le ciel avec envie et tristesse, d’autant plus lorsqu’il sentit le vent frais passait dans ces cheveux.
Au loin? Des immeubles, de la terre, une ville artificielle. Rien de naturel, aucune nature, aucune aventure. Il n’avait jamais pris le temps de s’enfouir au-delà ville, par le travail et ses occupations.
Mais depuis combien de temps était-il ici ?
Peut-être n’était-il pas prudent que de dévoiler ces ressentis, aussi fou soit-il, mais son cœur ne s’était pas confié depuis trop longtemps.

« Hey, t’as jamais ressentis cette impression de ne pas être à ta place ? Que ce monde-là…N’est pas le tiens, et que ta vie, j’veux dire, ta vrais vie, elle est ailleurs, dans un autre… Univers. »

Se dit-il, appuyant bien sur ce dernier mot, un autre univers, évidement. Il avait dû peut-être traverser un fragment temporel qu’il l’avait emmené dans une réalité alternative. Avant même d’attendre la répondre de la jeune femme dont il ignorait tout, Jim soupira en le passant une main sur le front.

« Ouais, enfin, excuse-moi. »

Jim avait rompu le calme et le silence de ce vaste terrain qui semblait-être son monde.
Il était encore complexe pour Jim, d’imaginé le sort qui lui avait été réservé.
Sa mère ne semblait pas voir le problème de son mal-être, en fait, ne semblait voir le moindre problème. Et pourtant, le manque, le vide de quelque chose était bel et bien réel au cœur de Jim.
C’est pour se vider l’esprit que le jeune aventurier torturé avait décidé de venir en ce lieu tranquille,
qui ne l’était plus d’ailleurs, à cause de lui.
Ce qui lui manqué le plus, sans nulle doute, était la sensation de voler,
cette fabuleuses adrénaline qu’il ressentait lorsqu’il prenait de l’altitude, pour ensuite se laisser tomber sur sa Solar Board. Plus le temps passait plus il ne pouvait songer que cette histoire n’étaient que de simples rêves imaginaires.
En rêvant debout, il n’aurait pas imaginé qu’on vint l’interrompre, et même si cette idée d’être dérangé en pleine crise l’avait, au début quelque peu agacé, il se rendit vite compte qu’au finale, une présence humaine pouvait lui être agréable.
Lorsque la demoiselle blonde évoqua que Jim puisse être l’auteur de la destruction de la bâtisse entière, il ne put s’empêcher d’avoir un léger rictus en coin des lèvres.

]i]« Va savoir, même si j’ai un penchant pour créer le matos, pas le détruire. » [/i]

Plaisanta –t-il, faisant référence à son talent manuel, Jim adorait réparer et créer diverses inventions de sa création. C’est d’ailleurs avec ces exploits qu’il réussissait à gagner un peu d’argent dont sa mère ne savait rien.
Lorsqu’il eut finis son bandage maison, il tenta de rassurer la demoiselle qui semblait sceptique quant à ses méthodes. Mais Jim, de son côté insouciant arqua un sourcil, toujours un gardant un léger sourire rassurant en coin, comme s’il allait bien, tentant au mieux de cacher son jeu.
Il est vrai, Jim n’était pas du genre à montrer ses sentiments ou ses ressentis, surtout lorsqu’il était face à des inconnus où des gens qu’il ne connaissait qu’à peine. S’était un garçon à encaisser, encaisser, paraître inatteignable, de son insolence hors du commun, bien qu’il lui arrivait parfois de craquer, il détestait cela, alors, il fit de son mieux, pour cacher ses faiblesses, comme à ses habitudes, il haussa les épaules.

« Quoi ? Pour ça !? Non ! C’est vraiment pas grand-chose, j’ai connu pire. »

Disait-il.

Après un léger moment de contemplation du ciel, un  mot interpela Jim, ce mot qu’il n’avait pas eu besoin de prononcer, ‘’Rêve’’ oui, s’était cela, il rêvait d’une vie, une vie dont il faisait partie, bien trop réel pour faire partie de son simple imaginaire. Cette idée fit légèrement sursauter Jim. Vivre un rêve… S’était étrange comme idée.
A l’écoute de la demoiselle aux rêves de lionne, Jim sourit légèrement en la regardant, avant de prendre délicatement la main qui se tendait à lui.

« Jim, c’est Jim Hawkins, et crois-moi, je trouve ce rêve pas si bizarre que ça. Moi, c’est toujours la même sensation, cette sensation étrange de voler sur un surf à voile, où je parcours le ciel, suivant un bateau volant qui nage dans les astres, sur des planètes inconnus…Alors, ça c’est carrément impossible, tu ne penses pas ? »

Jim dit cette dernière phrase sur un ton presque ironique, cette question posé était en réalité pour se rassurer, car pour lui, cela n’avait rien d’invraisemblable, au contraire, il ressentait l’avoir vécus, au plus profond de lui, alors, il voulait mesurer, avec la réaction de Vitani, à quel point ce rêve était insensé, à son plus grand regret…